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Photo du rédacteurCharlotte Lipovitch

Je n'ose pas dire NON !

Dernière mise à jour : 27 sept. 2022


Il y a un avantage notable à mûrir, c’est notre capacité à être davantage à l’écoute de nos besoins et de ne plus s’encombrer de ce qui nous pèse. Il n’empêche que certaines fois dire non reste un véritable challenge.


Dernièrement, j’ai été confronté à une personne qui n’acceptait pas mon non et me mettait la pression pour que je lui dise oui. L’une de mes valeurs essentielles est la liberté, je vous laisse imaginer ce que ce genre de comportement active chez moi.

Il y a peu de temps, j’aurais dit oui pour faire plaisir à l’autre…


Est-ce que dire non a été facile ? Oui, car j'étais alignée avec mon choix et non parce que cela m'a fait ressentir de l'inconfort.

Mais vous êtes-vous déjà posé la question de pourquoi il est si difficile de dire non, de fixer des limites avec son entourage, ses collègues, sa famille ?


Il y a plusieurs raisons à cela en voici les 4 principales :


1/Notre éducation :

Avez-vous grandi avec l'injonction qu’il ne faut pas dire non, que ca n’est pas poli ?

Qu’il faut faire plaisir aux autres avant de se faire plaisir à soi ?

Comment était et est reçu le non dans votre famille ?


Bien évidemment, cela arrange toujours l’autre que vous disiez oui, mais au final, c'est surtout à vous que vous dites NON !!!


2/Les peurs :

J’ai peur d’être grondé.

D’être rejeté

D’être pointé du doigt

De ne pas être à la hauteur

De ne pas être “gentil”

De déplaire


Vous l’aurez compris, cela parle de notre capacité à être accepté et aimé. Si je m’autorise à dire non alors il y a aura peut être des conséquences plus ou moins agréables.


3/ L’estime de soi.

L’estime, c’est la valeur que l'on s'attribue.

Considérez vous que vous avez de la valeur, que vous êtes aussi importante (voir plus !) que Pierre, Paul, Jacques ?

Lorsque l’on manque d’estime de soi, on considère que l’autre est plus important et que par conséquent nous n'avons pas le droit de dire non.

Si je dis oui alors je suis une personne sympa et l’on va continuer à m’aimer.


Alors je le pose là, comme ça, mais a-t-on vraiment envie d’être “aimé” pour ce que nous ne sommes pas ?

De se contorsionner pour répondre aux besoins des autres alors que cela n’est pas juste pour nous !


Dire non, poser ses limites, c’est accepter de ne pas plaire, de ne pas être à la disposition de l'autre quitte à ce que certaines personnes manifestent leur mécontentement. C’est leur droit, mais personne d’autre que vous ne peut prendre soin de vous.


4/Il y a aussi un élément important, c’est la connaissance de soi.

Je vous donne un exemple : votre cousine vous demande de l’aider pour son déménagement. Vous pensez que c’est ok pour vous de dire oui que cela vous fait plaisir et puis ça ne serait pas sympa de ne pas venir l’aider.

Résultat, vous finissez le week-end sur les rotules, vous vous en êtes voulu toute la journée, vous n’avez pas pu vous reposer après une semaine exténuante, vous redémarrez épuisée, 3 jours après vous tombez malade.


Pas si facile d’identifier si c’est un oui ou un non, alors fiez vous à votre joie, c’est votre boussole. Est-ce que ce oui me met en joie, est ce que j’ai de l’énergie en pensant à cela ?

Revenez à l’écoute de vos sensations corporelles.


Pourquoi est-ce important de savoir dire non ?


Car vous allez ainsi travailler votre estime et votre confiance en vous.

J’en parle régulièrement auprès de mes clients, renforcer son estime et sa confiance passe par des petites choses. Fixez-vous des objectifs réalisables et félicitez vous des victoires.


Fixer des limites va vous permettre d’agrandir votre espace de liberté et de ne plus subir des situations qui vous pèsent.


Faire le tri avec un entourage qui peut être toxique pour vous.

Alors comment dire non ?



Une fois que vous êtes clair sur le fait que c’est non pour vous, ressentez ce qui se passe en vous à l’idée de le dire.

Prenez quelques instants pour identifier quelles sont les émotions, et où elles se situent dans votre corps.

Quelles sont les peurs associées. Puis demandez vous quelle est la pire chose qui puisse arriver si je dis non. Vous pouvez alors faire un peu d’EFT pour dissiper les peurs et prendre du recul par rapport à la situation.


Soyez convaincu de votre non, c’est comme avec les enfants s'ils sentent que c’est un "non" négociable alors ils vous auront.

Non c’est non, ressentez le dans vos tripes et restez ancré sur vos positions.


Vous n’êtes pas responsable de la manière dont les autres reçoivent votre non.

Cela ne vous regarde pas, veillez bien évidemment à mettre les formes, mais ne vous empêchez pas de vous respecter par peur de la réaction de l’autre.


Par pitié, ne vous justifiez pas ! Ne rentrez pas dans des explications à rallonge cela ne vous aidera pas. Essayez et petit à petit cela deviendra plus naturel.


Travaillez votre estime de vous, déconstruisez les croyances familiales et célébrez le fait de vous sentir important.e.


C’est un apprentissage, et c’est tellement libérateur. J’espère que ces quelques mots vous aideront à passer le cap du NON !


Si ce sujet vous parle et que vous avez envie de travailler avec moi, c’est par !


À bientôt,


Charlotte

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